Le modèle scandinave

 

Depuis quelques années maintenant, beaucoup de pays dans le monde s’intéressent particulièrement aux réformes structurelles menées dans les pays scandinaves. En effet, après une période de crise économique pendant les années 90, les pays scandinaves (à part la Norvège), ont pu redresser les bilans économiques d’une façon spectaculaire et surtout rapide. Du coup, les politiciens et les économistes du monde s’intéressent à cette réussite et spécialement la France qui, reste depuis une dizaine d’années sur des chiffres de chômage importants et qui a une croissance économique faible par rapport à d’autres pays en Europe. Nos politiciens se déplacent vers la Scandinavie et rencontrent leurs homologues pour découvrir des réformes et des méthodes. Le « Benchmarking » encouragé par la commission européenne et l’OCDE apporte pleins d’idées et ouvre les perspectives.

Le système scandinave s’appuie sur un compromis politico-sociale qui fonctionne bien grâce aux puissants syndicats, et à la stabilité politique. La social démocratie par ses valeurs libres et sociales au même temps, a permis de créer un équilibre qui a façonné le paysage nordique à travers le monde. Les efforts entrepris pendant les années 30, ont apportés leurs fruits, et la confiance de la population s’est instaurée. Par la suite, les gouvernements successifs ont su préserver ce climat de confiance en investissant d’avantage dans le social, la recherche, la formation…etc.

Le Nordique n’a pas d’a priori et la modernité l’enchante, alors que le français a beaucoup de théorie et la nouveauté l’effraye. Les scandinaves n’hésitent pas à essayer des mesures et de les adopter s’ils fonctionnent ou de les écarter s’ils ne fonctionnent pas. C’est la capacité du système et des individus de créer et de s’adapter à l’environnement qui ne cesse de changer, et qui génère la confiance entre les personnes et le courage d’essayer des réformes. L’innovation des scandinaves leurs a permis d’être toujours en mouvement et toujours à la pointe des dernières expérimentations dans tous les domaines. Qu’on parle d’une personne, d’une entreprise, d’un Etat ou d’une société, la réussite appartient à celui qui ose des réformes et qui s’adapte le plus à la réalité du monde où il vit.

 

 

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